Un nom, une pile de document, une photo et une « demande » d’aller chercher la personne qui corresponds tout à l’obligeant de lui faire signer des papiers au port de Osaka au Japon. Demande qui en disait long sur l’observation de cet effrayant personnage puisque de ce que je savais, « Yuna » ne savait pas parler japonais.
Qu’avait-il découvert de plus sur moi ? Parce que même si je comptais sur le fait qu’il se fiche en réalité de savoir si je parlais ou non la langue pour m’y envoyer, j’avais la nette impression qu’il savait très bien faire comme s’il ne savait pas. Restais à savoir ce qu’il savait… cet homme me mettait assez mal à l’aise. Enfin pas que lui…
Je n’avais pas broncher, prenant ce que l’on m’avait donné pour faire le voyage. Six heures de bateau… douze aller-retour et je ne savais pas comment aller réagir la personne que je devais retrouver. Surtout qu’avec ce que l’on m’avait dit avant de partir, à sa voir « inutile de lui dire mon nom parce qu’il ne me connais pas », je doutais que cela soit simple. Pourquoi n’était-il pas aller le chercher lui-même ?
Cela ne faisait pas très longtemps que j’étais « ici » alors je ne me sentais pas extrêmement bien à l’idée de quitter l’île comme ça, comme si cette dernière était le seul point de repère que j’avais dans ce monde. Enfin ça, c’était sûrement le cas.
Je poussais un énième soupire en descendant du navire, tenant mon sac sur mon épaule tout en cherchant des yeux l’adresse que l’on m’avait donnée. Le café-restaurant, l’Hemingway Osaka, était sensé être à 120m de là… ah, trouvé… nouveau soupire. J’espérais qu’il serais moins catastrophique que l’homme qui m’avait envoyé là.
Il ne fallut que trois minutes pour réduire la distance qui me séparait du lieux et une minutes supplémentaire pour capter la tignasse presque violette de mon futur interlocuteur. Au moins, cela avait été simple. Je soupirais avant de tirer la chaise en face de lui sans même une salutation, tirant la liasse de document de mon sac ainsi qu’un stylo pour les poser sur la table en face de lui, faisant attention de ne rien heurter.
- Le prochain navire est dans deux heures.
Bien droit sur ma chaise, je le fixais de mon regard hétéroclite, un air totalement neutre et que peu concerné par ce qui se passait autour de moi. Pourtant, ce n’était pas que j’ignorais totalement la chose tout de même seulement… j’avais pris l’habitude de m’en détacher. A quoi bon se soucier de ce qui allait disparaître ?
La vision apocalyptique de mon monde se superposa à ma vision actuel et mon regards se fit un peu plus détaché encore alors que je me perdais lentement entre deux mondes. Je ne ressentais pas les autres… j’étais vraiment seul cette fois alors… est-ce que j’allais pouvoir le sauver ? Ou est-ce que j’allais simplement être condamner à errer sans solution et à vivre cette fin encore une fois ?
Mes yeux se reposèrent sur toi qui me faisait face, ne te voyant qu’à moitié. La personne qui m’avait envoyé te chercher et qui semblait tout savoir, savait-elle cela ? Je l’avais tué une première fois, le savait-elle ? Et toi, que dirais-tu en sachant quel genre d’être avait été envoyé te chercher ?
Qu’avait-il découvert de plus sur moi ? Parce que même si je comptais sur le fait qu’il se fiche en réalité de savoir si je parlais ou non la langue pour m’y envoyer, j’avais la nette impression qu’il savait très bien faire comme s’il ne savait pas. Restais à savoir ce qu’il savait… cet homme me mettait assez mal à l’aise. Enfin pas que lui…
Je n’avais pas broncher, prenant ce que l’on m’avait donné pour faire le voyage. Six heures de bateau… douze aller-retour et je ne savais pas comment aller réagir la personne que je devais retrouver. Surtout qu’avec ce que l’on m’avait dit avant de partir, à sa voir « inutile de lui dire mon nom parce qu’il ne me connais pas », je doutais que cela soit simple. Pourquoi n’était-il pas aller le chercher lui-même ?
Cela ne faisait pas très longtemps que j’étais « ici » alors je ne me sentais pas extrêmement bien à l’idée de quitter l’île comme ça, comme si cette dernière était le seul point de repère que j’avais dans ce monde. Enfin ça, c’était sûrement le cas.
Je poussais un énième soupire en descendant du navire, tenant mon sac sur mon épaule tout en cherchant des yeux l’adresse que l’on m’avait donnée. Le café-restaurant, l’Hemingway Osaka, était sensé être à 120m de là… ah, trouvé… nouveau soupire. J’espérais qu’il serais moins catastrophique que l’homme qui m’avait envoyé là.
Il ne fallut que trois minutes pour réduire la distance qui me séparait du lieux et une minutes supplémentaire pour capter la tignasse presque violette de mon futur interlocuteur. Au moins, cela avait été simple. Je soupirais avant de tirer la chaise en face de lui sans même une salutation, tirant la liasse de document de mon sac ainsi qu’un stylo pour les poser sur la table en face de lui, faisant attention de ne rien heurter.
- Le prochain navire est dans deux heures.
Bien droit sur ma chaise, je le fixais de mon regard hétéroclite, un air totalement neutre et que peu concerné par ce qui se passait autour de moi. Pourtant, ce n’était pas que j’ignorais totalement la chose tout de même seulement… j’avais pris l’habitude de m’en détacher. A quoi bon se soucier de ce qui allait disparaître ?
La vision apocalyptique de mon monde se superposa à ma vision actuel et mon regards se fit un peu plus détaché encore alors que je me perdais lentement entre deux mondes. Je ne ressentais pas les autres… j’étais vraiment seul cette fois alors… est-ce que j’allais pouvoir le sauver ? Ou est-ce que j’allais simplement être condamner à errer sans solution et à vivre cette fin encore une fois ?
Mes yeux se reposèrent sur toi qui me faisait face, ne te voyant qu’à moitié. La personne qui m’avait envoyé te chercher et qui semblait tout savoir, savait-elle cela ? Je l’avais tué une première fois, le savait-elle ? Et toi, que dirais-tu en sachant quel genre d’être avait été envoyé te chercher ?
Babysitting 2.0
Vendredi 12 juillet 2024